L’accompagnement de la douleur constitue l’un des motifs de consultation très fréquents en réflexologie. Douleur aigüe ou chronique, ancienne ou récente, fixe ou changeante, suite à un accident ou survenue ‘sans raison apparente’. Chaque histoire de douleur est particulière, souvent teintée d’affects. La douleur est une alerte. Une alerte de lésion potentielle, parfois une douleur ‘psychologique’ consciente ou non.
En quoi consiste l’accompagnement à la douleur ?
Quoi qu’en soient sa typologie et son origine, elle est là, modulable par le filtre de notre cerveau via l’amygdale. La réflexologie permet un équilibrage neuro-endocrinien qui donne à la personne en souffrance les capacités à la métaboliser. Le réflexologue a ainsi au travers de son accompagnement les capacités d’apporter de l’aide. Il est souvent amené à accompagner des personnes face à leur(s) douleur(s), à la prendre en charge. Il le fait parfois en dernier ressort lorsque les antalgiques, même puissants, restent sans effet.
En quoi consiste l’accompagnement à la douleur ?
Au niveau tissulaire, le stress crée comme un enroulement des fascias qui entraine une mauvaise circulation capillaire et veineuse. Le stress entraîne une plus faible oxygénation, intoxication des tissus par mauvaise évacuation des déchets métaboliques. La malnutrition des tissus se met ainsi en place et, ceci dans les zones locales comme dans les zones réflexes (chaîne réflexe). Les voyants d’alertes sont alors au rouge…
Pour qu’un résultat se manifeste rapidement et durablement, il est efficace de travailler les points réflexes très en profondeur. Parfois même dans des zones réflexes non plantaires.
En quoi consiste l’accompagnement à la douleur ?
Evaluer la douleur, prendre des repères adaptés, écouter et accueillir l’histoire et les émotions qui émergent sont des étapes importantes. La pratique de la réflexologie plantaire apporte bien souvent une amélioration. En particulier lorsqu’il s’agit de douleur aigüe. Alors, connaître et maîtriser cette technique réflexe d’une grande précision peut inhiber la nociception ou sa mémoire. En quelques secondes parfois ce qui est bien utile. Les apports de la réflexologie sont très riches et complémentaires. ll est fréquent que je les combine avec des fleurs de bach et des huiles essentielles. Lorsque paraît un blocage, l’apport de ces soutiens donne souvent un meilleur résultat : l’information ‘passe’ mieux.
Le rôle de la respiration pour cet accompagnement de la douleur est lui aussi très important. Celle du praticien et celle de la personne en souffrance. Il convient donc de s’apprivoiser, se laisser guider. Et lorsque nécessaire, soutenir le travail de soin, le décupler pour avancer ensemble.
Comment l’accompagnement de la douleur peut-être vu autrement ?
La fin de vie, c’est préparer les adieux avec le monde connu d’ici et se rendre disponible pour l’inconnu.
Notre vie ici n’est qu’un passage, jusqu’au jour où nous aurons le passage à faire…
«La vie est envoi en mission, et la mort, le retour.»
Huainan Zi, chapitre 7 J’interviens en soins palliatifs avec Dominique, infirmière et réflexologue suisse formée en énergétique chinoise, à l’hôpital de notre petite ville. Nous consacrons environ 30 minutes par patient, et pratiquons soit de la réflexologie plantaire, soit palmaire, soit les deux. Dans les états assez avancés, je privilégie la palmaire, car, si la plantaire agit plus particulièrement sur le physique, la palmaire met l’accent sur l’échange. La main est « le prolongement du cœur », et dans ces moments particuliers, lorsque le corps lâche, il reste encore le cœur, le souffle vital, la « Conscience ». Non pas la « conscience » de l’état éveillé, mais la « Conscience » du Shen, de l’Esprit de Vie, qui œuvre même lorsque nous sommes en dormance… Le Cœur est le réceptacle de la conscience, et la main en est le prolongement…
Dans ce moment particulier, l’accompagnement réflexologique consiste à apaiser les événements du passé, les choses réussies et moins réussies, les succès et les regrets… par l’expression qui reste encore possible, que ce soit par la mise en mots, ou en regard, ou même simplement en énergie… Processus similaire pour les membres de la famille, qui sont, la plupart du temps, favorables à un temps réflexologique également pour eux. Ils apprécient recevoir, dans cette situation qui ne peut que toucher l’identité profonde, cette écoute accompagnée d’un toucher réflexe. Les séances ne durent parfois que 10 minutes, mais sont d’une grande intensité et mobilisent notre humanité, ce que nous sommes en dehors de notre physicalité et temporalité. Quelle richesse de rencontres, grâce à la réflexologie exercée selon la tradition chinoise.
Réflexologie & burn-out ou plus exactement : Comment éviter le burn-out lorsque ce trouble psychologique se profile à l’horizon ? Que signifie vraiment le mot burn-out, et comment l’accompagner ? De quelle manière la réflexologie peut-elle être une solution efficace pour éviter de sombrer ?
Burn out, kezako ?
L’OMS décrit le burn-out comme un “syndrome résultant d’un stress chronique au travail qui n’a pas été géré avec succès”. En tout état de cause, il s’agit d’un état d’épuisement mental, émotionnel, et finalement physique, du à des tensions répétées auxquelles la personne ne peut plus faire face.
3 stades du burn-out :
Le stress aigu, que l’on appelle aussi “phase d’alarme”. A ce moment de la crise, le corps réagit comme en cas d’urgence avec toute la cohorte de réactions biologiques et physiologiques qui s’imposent (augmentation du rythme cardiaque, de la fréquence respiratoire, de la glycémie, du tonus musculaire etc.) Le stress chronique ou “phase de résistance”. Les situations stressantes sont permanentes, le corps et le mental sont en alerte continue. Le “burn-in”, puis finalement le “burn-out”, autrement appelés “phase d’épuisement”. On brule ses dernières cartouches. On a conscience d’être en surrégime mais on n’arrive pas à stopper l’emballement. Puis un jour, tout s’arrête brutalement, le moteur cale.
Lorsque l’on se trouve en phase 1 ou 2, la réflexologie va nous aider de 2 manières : Sur le plan physique, la séance va permettre de réduire drastiquement et significativement les taux d’ACTH, adrénaline, cortisol, ocytocine et vasopressine, autrement dit la réponse au stress. Une étude conduite par Bernard Payraud – cardiologue, Elisabeth Breton – réflexologue et Nathalie Tilly – professeur d’épidémiologie et santé publique, montre même qu’elle est plus efficace que le seul repos. Sur le plan émotionnel, la verbalisation qui accompagne toute séance de réflexologie holistique, permettra de relativiser ce stress et de le mettre en perspective par rapport à la réalité des choses. Autrement dit : je prends le temps de me poser (1 heure de séance offre une certaine amplitude). Je réfléchis à la réalité des événements stressants, la pression professionnelle, la surcharge mentale liée aux tâches domestiques ou autre, méritent-elles que je me stresse autant ? Je lâche prise. La réflexologie, en soulageant le corps, libère également l’esprit. Les personnes qui consultent régulièrement un.e réflexologue savent mieux gérer les mécanismes du stress et le subissent moins sur le plan physique. C’est donc doublement gagnant.
Délogé le burn in installé :
Ici encore, la réflexologie holistique (celle qui considère le corps et l’esprit comme intimement liés) traitera le problème sur 2 fronts : Le physique : elle permettra de reconstituer les réserves, recharger l’énergie disparue. Elle favorisera un sommeil récupérateur. Elle permettra que vous vous reposiez vraiment et efficacement puisque c’est cela dont vous aurez besoin dans un premier temps. Tous vos organes auront été durement éprouvés, les séances de réflexologie aideront la réparation, la cicatrisation, la régénération, elle mobilisera les ressources d’auto-guérison du corps. Le mental : sous l’effet de la détente, vous pourrez exprimer et évacuer les pensées parasites qui vous empêchent de reprendre confiance en vous. Séances après séances, vous vous sentirez apaisé et donc plus à même de reprendre une vie normale. Finalement, vous retrouverez le goût et l’envie d’être actif. Comme cette nouvelle ardeur viendra de vous-même, vous vous sentirez valorisé et renouerez avec ce cercle vertueux qui utilise nos réussites pour nous pousser à l’action.
Il faut donc savoir identifier ce syndrome d’épuisement dès les signes avant-coureurs, et ne pas attendre qu’il s’installe. Une étude de 2019 montre qu’1 Français sur 3 craint de faire un burn-out un jour. Ce chiffre monterait à 50 % chez les cadres. L’OMS le reconnait désormais comme une maladie. Il y a donc urgence à trouver des solutions. La réflexologie comme approche non médicamenteuse, aussi bien en prévention qu’en accompagnement, y a toute sa place.
Par Emmanuelle Cossu, réflexologue certifiée et validée du réseau Medoucine.
Se soigner, c’est prévenir pour mieux guérir ! D’où l’importance, l’urgence de la prévention !
La pandémie du coronavirus frappe le monde entier depuis plusieurs mois. Nos concitoyens attendent toujours un hypothétique vaccin, ignorant largement les nombreux remèdes naturels qui fortifient l’organisme contre les virus. Cette attitude trouve son explication dans le système de santé français, axé sur le traitement plutôt que sur la prévention. Or à O Les Pieds, nous sommes convaincus qu’une bonne santé fait des économies avec la prévention !
En France, les politiques de santé sont centrées sur le curatif et insuffisamment sur la prévention des risques. Ainsi, le budget alloué annuellement à la prévention reste très faible avec seulement 2 % des dépenses de santé. Dans le même temps, dans nos facultés de médecine, on apprend aux futurs praticiens à traiter une maladie et non à la prévenir.
Or une approche en amont permet de réduire les risques chez les individus et surtout de faire des économies au niveau de l’Etat. Ces économies pourraient être investies judicieusement dans nos hôpitaux en souffrance depuis plusieurs années. Le système de santé français doit changer de paradigme pour adopter une politique de prévention dans une vision globale (comportements, hygiène, modes de vie, etc.). À ce titre, le développement des médecines alternatives constitue une formidable opportunité et certains Français l’ont très bien compris.
Ils misent désormais sur des thérapies comme l’homéopathie et la naturopathie qui fortifient nos défenses naturelles, la réflexologie ! En phytothérapie, par exemple, certaines plantes telles que l’échinacée renforcent l’action des globules blancs et leur pouvoir phagocytaire, tout en stimulant la production d’anticorps par les lymphocytes T. Il y a aussi les huiles essentielles réputées pour aider l’organisme à se défendre contre les agents infectieux pathogènes.
L’Etat doit donner la liberté de choisir ses soins.
Les médecines alternatives ont l’avantage d’appréhender l’individu dans sa globalité. Elles promeuvent un mode de vie sain à travers notamment une hygiène de vie et une alimentation appropriées. Dans ce cadre, on évite les infections ou on tombe peu malade. Et même si la maladie survenait, les défenses immunitaires déjà très solides permettront d’en venir à bout plus facilement.
Par conséquent, la prévention, qu’elle soit primaire (en amont de la maladie), secondaire (à un stade précoce de son évolution) ou tertiaire (sur les complications et les risques de récidive) obtient de meilleurs résultats que le traitement. En plus de miser davantage sur la prévention, les autorités françaises devraient laisser aux citoyens la liberté de choisir leurs soins. Dans un article du quotidien L’Alsace, Gérard, un habitant de Morschwiller-le-Bas (Mulhouse), estime à juste titre qu’« il faudrait que chaque médecin puisse librement proposer ce qu’il pense être le plus adapté à son patient. Et il faudrait permettre à chaque citoyen de pouvoir choisir lui-même son mode de soin, quitte à lui faire signer un document qui engage sa responsabilité ». Il faut sauver des vies dans l’urgence !
Cette liberté de choisir s’impose d’autant que les médecines alternatives ont largement fait leur preuve malgré les polémiques. Elles ont montré des résultats probants là où la médecine allopathique cherche toujours ses repères. Si certains ont le droit d’ignorer ces thérapies, d’autres ont également le droit d’y avoir accès si ces personnes y trouvent leur bien-être. D’ailleurs, le bon sens voudrait qu’on considère tout ce qui peut sauver des vies, surtout dans l’urgence comme c’est le cas avec le Covid-19. Au lieu d’attendre un hypothétique vaccin…
La réflexologie plantaire aide à gérer son stress.
Avez-vous pensé à un massage des pieds pour réduire votre anxiété ?
Parmi les approches naturelles efficaces contre le stress, il faut compter avec la réflexologie plantaire. Cette thérapie manuelle, qui stimule des points réflexes au niveau des pieds, est de plus en plus utilisée à cet effet.
Plusieurs équipes de recherche à travers le monde constatent que la réflexologie plantaire réduit le stress. Elle réduit l’anxiété et même certaines déprimes. Pas de quoi étonner ceux pour qui un massage des pieds a des effets presque magiques pour faire oublier les soucis de la journée. La réflexologie stimule des points réflexes situés au niveau de la voûte plantaire et des doigts de pieds. Chaque point correspondant chacun à un organe ou à une glande du corps. Celle-ci est établie selon une cartographie tirée de la médecine traditionnelle chinoise. Son mode d’action est observé de manière empirique. Mais la théorie est partagée par la plupart des praticiens.
Aussi efficace que l’hypnose
« On suppose que chaque stimulation sur un point transmet un message nerveux jusqu’au cerveau. Ensuite il est répercuté vers le système nerveux qui va s’autoréguler. On peut agir par ce biais sur de nombreux troubles et douleurs ». Explique le Dr Xavier Magnac, médecin réflexologue.
Les résultats sur les troubles liés à l’anxiété sont démontrés. En 2015, des praticiens français ont comparé l’effet d’une séance de réflexologie à ceux de l’hypnose et de la musicothérapie dans la gestion du stress chez 315 patients. La réflexologie s’est avérée aussi efficace que l’hypnose. Mais, plus que la musicothérapie, la réflexologie peut diminuer le niveau d’anxiété, avec une baisse juste après la séance de 16 points. Sur une échelle allant de 20 à 80, c’est impressionnant. Elle peut également aider à retrouver le sommeil à raison de 2 séances par semaine.
Réflexologie accompagne au quotidien contre le stress
La méthode est également utile pour préparer ou accompagner un événement stressant. Comme une chirurgie ou un traitement lourd qui doit être suivi. En 2014, 80 patients ayant subi un pontage de l’artère coronaire ont reçu après l’opération 20 minutes quotidiennes de réflexologie plantaire pendant 4 jours. À la clé : une baisse significative de l’anxiété par rapport au groupe contrôle qui avait bénéficié d’un massage classique. En 2010, une autre étude publiée dans l’European Journal of Cancer a noté qu’après une chirurgie du cancer du sein, une séance hebdomadaire de réflexologie pendant 8 semaines pouvait apporter une diminution « cliniquement significative » de l’anxiété. Et O Les Pieds l’a expérimenté en travaillant tous les lundi depuis 4 ans à la Ligue contre le cancer de Montpellier, rue des volontaires.
« La réflexologie aide dans ces situations. Car elle agit sur le stress en recentrant les gens sur eux-mêmes et en les reliant davantage à leur corps », note Cécile Rémy, réflexologue qui intervient notamment avec l’association Etincelle auprès de femmes atteintes d’un cancer.
Des points spécifiques de réflexologie associés à la détente contre le stress
Que l’on consulte pour un stress passager ou des angoisses récurrentes, le praticien commence toujours par induire un état de relaxation. « Le simple fait de toucher et de masser les pieds crée une sensation de bien-être. Ces gestes, mouvements libèrent des endorphines. En cas de stress profond, lorsque certaines zones du pied sont trop douloureuses pour être touchées, la, ou les première(s) séance(s), sont consacrées uniquement à obtenir un état de détente. Une fois cet état obtenu et suffisant, satisfaisant pour la personne, le réflexologue pourra ensuite stimuler des points précis », détaille Cécile Rémy.
Ces points liés à l’anxiété sont nombreux : « Il s’agit notamment de points en lien avec des zones du cerveau comme l’hypophyse ou l’hypothalamus. Deux points situés au niveau du gros orteil », précise le Dr Magnac. Mais on trouve aussi les zones correspondant au diaphragme pour relâcher la respiration, au plexus solaire, aux glandes surrénales qui génèrent l’hormone du stress…
Enfin, le praticien stimule d’autres points en fonction de la façon dont se manifeste l’anxiété. Si la personne a des troubles digestifs, problèmes de sommeil, tensions au niveau des trapèzes…
Réflexologie & stress : des résultats plus ou moins rapides
Le traitement demande en moyenne 5 séances, même s’il est très individuel et peut aussi être plus court. « Cela dépend évidemment de l’ancienneté de l’anxiété : une ou deux séances peuvent suffire en cas de stress léger », précise le Dr Magnac.
La première séance est toujours longue (45 min environ, une heure trente chez Les Pieds) puis le praticien propose des séances plus courtes (20 à 30 min, 50 minutes @olespieds), espacées d’une à trois semaines selon les besoins. « L’effet est en général ressenti dès la première séance. Si aucun changement n’est observé au bout de la troisième séance, il vaut mieux arrêter, cela signifie que la méthode ne convient pas (ou que ce n’est pas le bon moment pour cette technique) », estime Cécile Rémy.
La contre-indication majeure est une phlébite ou une thrombose car la stimulation de la voûte plantaire modifie la circulation veineuse. Le praticien vérifie aussi qu’il n’y a pas d’infection, de blessure, de douleur sur les pieds. En revanche, pas d’interdiction en cas de cancer puisque la méthode est proposée dans certains instituts d’oncologie, à condition de consulter un professionnel en lien avec l’équipe médicale.
Où trouver un réflexologue ?
L’ répertorie les praticiens formés dans l’une des huit écoles reconnues. Celui du Syndicat professionnel des réflexologues recense les professionnels certifiés (“RNCP”, pour Répertoire national des certifications professionnelles) est une possibilité tout comme sur Doctolib ou internet et encore mieux par le bouche à oreille et les avis google.
Combien ça coûte ? Compter autour de 20 à 40 € pour une séance courte, 50 à 70 € pour une séance longue, prix très variable selon le praticien et la région. Ce n’est pas pris en charge par la Sécurité sociale. Mais certaines mutuelles proposent des forfaits et remboursent en moyenne une à trois séances par an.