Comment expliquer le succès des médecines complémentaires ?
Selon une enquête réalisée en 2019 lorsqu’Olespieds c’est installé (par l’institut Harris Interactive pour Santéclair) près de 60% des Français ont consulté un spécialiste en médecine alternative dite médecine complémentaire. Et ce chiffre est en constante augmentation ! Pourtant ces thérapies sont souvent discréditées. Les tenants de la médecine conventionnelle et un certain nombre de médias se moquent régulièrement, les suspectent.
Comment alors comprendre la popularité croissante des médecines complémentaires ?
Premièrement, la médecine conventionnelle est en perte de vitesse.
Aujourd’hui, on répertorie plus de 400 médecines complémentaires en France. La phytothérapie, l’acupuncture, l’homéopathie et la naturopathie comptent parmi les plus connues. La réflexologie plantaire les talonne de peu 😉
Aussi appelées médecines alternatives, ces pratiques se différencient par l’usage exclusif de techniques ou de médicaments naturels. Contrairement à la médecine conventionnelle, elles puisent dans les ressources existantes (nature, travail sur la psychologie) pour débloquer des mécanismes de guérison.
Ces dernières années, les médecines complémentaires ont énormément gagné le cœur des Français. Selon une enquête réalisée en 2019 (par l’institut Harris Interactive pour Santéclair)près de 60% de nos compatriotes ont consulté un spécialiste en médecine alternative. Aussi, plus de 40% des Français utilisent régulièrement ces thérapeutiques. Et ces chiffres sont en constante augmentation.
Pourquoi un tel engouement pour ces pratiques vilipendées par les tenants de la médecine officielle ?
Naturelles, non invasives, inoffensives, voilà pourquoi elles ont le vent en poupe !
Ces médecines complémentaires font une percée parce qu’on ne leur connait pas d’effets secondaires. A l’inverse des médicaments classiques qui traînent souvent des scandales (affaire Mediator par exemple).
Les médecines alternatives reposent également sur des techniques ou des médicaments naturels qui rassurent et apaisent. Elles ne sont pas invasives ou douloureuses comme la radio et la chirurgie.
Par ailleurs, les médecines complémentaires sont extrêmement utiles dans le traitement des maux ou douleurs basiques. Des rhumes, des courbatures ou des maux de tête sont très bien suivis. Elles peuvent en outre soigner des problèmes plus profonds tels que la difficulté d’endormissement, de concentration ou les soucis digestifs.
Chez le thérapeute, en médecines complémentaires, l’attention accordée au patient fait la différence.
Car enfin, les Français préfèrent les médecines alternatives parce qu’elles sont portées sur le respect de l’équilibre naturel (qui évite de tomber malade par la prévention notamment) et surtout sur l’humain.
Le Dr Michel Raymond (directeur de recherche au CNRS et auteur du livre Le pouvoir de guérir) souligne justement que ce n’est pas le médicament qui soigne le patient. Il y a aussi l’attitude. L’attitude du médecin dans le supposé effet placebo des médecines alternatives.
« Plus il est empathique et avenant, plus il passe de temps avec le patient, plus l’effet placebo va être important », expliquait le Dr Michel Raymond (sur Europe 1, le lundi 18 mai 2020).
Ce rôle du médecin est particulièrement déterminant au niveau des enfants. Car, ils considèrent l’adulte comme une personne impressionnante. Et quand le médecin est une femme (la femme serait plus empathique que l’homme), les bénéfices sur la santé du patient seraient plus importants encore.
L’avenir de la médecine n’est-elle dans les médecines complémentaires ?.
« Le véritable effet passe par l’importance que le médecin accorde à son patient ». Ainsi insiste le Dr Michel Raymond. Cela se vérifie particulièrement avec les traitements homéopathiques, devenus des exemples emblématiques de l’effet placebo.
« Le médecin homéopathe passe énormément de temps avec son patient, une heure en moyenne, contre moins d’un quart d’heure pour un médecin traditionnel », explique-t-il. Une approche qui fait des médecines complémentaires l’avenir de la médecine
Article paru le 26/05/2020 – Par SafeMed – Médecine iatrogène