#Coronavirus : « la désinfection chimique ne doit pas devenir une obligation »

Hygiène & sécurié

Coronavirus : la désinfection chimique ne doit pas devenir une obligation, tel est l’article du jour proposé par O les pieds.

Article tiré du caducée « Coronavirus : la désinfection chimique ne doit pas devenir une obligation ».

Le Comité pour le développement durable en santé s’alarme du retour à une désinfection chimique des lieux publics au prétexte d’une lutte contre l’épidémie de Coronavirus SARS-COV-2 et au mépris du code de l’Environnement. Tout en pointant les risques inhérents à un mauvais usage des désinfectants, il rappelle que dans la plupart des cas un nettoyage simple est largement suffisant pour éliminer un virus très sensible aux détergents. Le silence du ministère de la Transition écologique, des ARS et des agences en charge de la qualité des eaux sur ce sujet est pour le moins inquiétant.

La Terre est précieuse, magique & magnifique, fragile, protégeons la !

Les innombrables recommandations d’organisations publiques nationales et régionales s’abattent sur les professionnels de santé comme sur ceux d’établissements recevant du public. Primum Non Nocere, filiale d’expertise du Comité pour le développement durable en santé, les a recensées et comparées. Elles sont complexes, parfois incohérentes ou contradictoires.
Les professionnels de santé sont formés et rompus aux pratiques d’hygiène et disposent d’experts hygiénistes au sein des établissements hospitaliers. Les bonnes pratiques en milieu hospitalier devraient inspirer les autres secteurs économiques.
Désinfecter aveuglément ?!
Une confusion est entretenue entre le nettoyage et la désinfection. Une question pourtant primordiale à se poser pour respecter la balance bénéfice/risque, alpha et oméga d’une démarche en santé.

Stop à l'hygiène excessive qui a un effet dramatique pour l'écologie, notre planète Terre !


« Il faut rappeler que dans un hôpital, seul le sol des blocs opératoires justifie une désinfection, tous les autres sols peuvent simplement être nettoyés. Or, nous assistons actuellement à des désinfections massives inutiles dans des lieux publics : écoles, rues, Ehpad, etc. La peur et la désinformation génèrent la généralisation d’une désinfection chimique massive aux conséquences humaines et environnementales délétères. Il faut stopper cette destruction microbiologique », rappelle le Dr Philippe Carenco, médecin hygiéniste.
Les détergents et les savons sont efficaces pour inactiver le virus du Covid, parce que son enveloppe est constituée d’une membrane lipidique.
Pour le virus de la grippe par exemple (virus aussi enveloppé), il est démontré que le savonnage actif est plus rapidement efficace pour détruire le virus sur les mains que la simple application d’alcool sans frottage. Il est fort probable qu’il en soit de même pour le coronavirus.
Impact de la désinfection :
Le ministère de la Santé lançait il y a plus de 10 ans la campagne « Les antibiotiques, c’est pas automatique » sur le bon usage des antibiotiques pour lutter contre les effets d’antibiorésistance, c’est-à-dire l’adaptation des bactéries aux attaques antibiotiques qui mettent en échec le ou les traitements. Cette résistance entraîne de nombreux problèmes de santé publique, car des pathologies évoluent vers des formes plus sévères. Elle génère des bactéries multi-résistantes (BMR) qui sont la cause de 25 000 décès par an (source INSERM).
Les mêmes effets délétères d’une utilisation intensive des désinfectants, alors qu’ils ne sont pas toujours nécessaires, sont prévisibles et font craindre le renforcement de la mutation des bactéries et virus.

Se laver les mains, porter un masque dans les lieux clos, nettoyer au savon régulièrement les surfaces de contact suffit à maintenir une bonne hygiène pour lutter contre le Covid19


« Les fondamentaux de la santé publique sont oubliés dans cette folle fuite en avant. De même que “Les antibiotiques, c’est pas automatique”, la désinfection ne doit pas devenir une obligation. À court terme, nous devons déjà être très vigilants sur la santé des personnes qui utilisent ces produits. Certains établissements se sont vu proposer des désinfectants avec des allégations commerciales contre le Coronavirus, qui contiennent des substances reconnues dangereuses pour la santé comme des CMR (cancérogènes, mutagènes et reprotoxiques) et/ou des perturbateurs endocriniens », souligne Olivier Toma, fondateur de l’agence Primum Non Nocere et administrateur du C2DS.
Le rejet des désinfectants dans les milieux naturels est règlementé par le code de l’Environnement !
L’article L.1331-10 du code de la Santé publique précise : « Tout déversement d’eaux usées non domestiques dans les égouts publics doit être préalablement autorisé par la collectivité compétente et à laquelle appartiennent les ouvrages qui seront empruntés par ces eaux usées avant de rejoindre le milieu naturel. »
L’article L.216-6 du code de l’Environnement prévoit 2 ans d’emprisonnement et 75 000 €
d’amende pour les contrevenants.
Des recommandations contradictoires…

Coronavirus : la désinfection chimique ne doit pas devenir une obligation


Le Haut Conseil en santé publique (HCSP) recommande les désinfectants, mais l’Institut national de recherche et sécurité (INRS) ou le ministère du Travail, dans le protocole de déconfinement pour les entreprises par exemple, conseillent les détergents comme virucide, en particulier dans le cas où le virus est dit « enveloppé », ce qui est le cas du Covid-19.
« Une analyse bénéfice/risque doit être appliquée pour les milieux hébergeant des personnes sensibles (petite enfance, périnatalité, personnes allergiques) afin de décider du choix de la méthode de nettoyage, pendant l’épidémie de Covid-19, comme au long cours. Les « simples » détergents sont efficaces aussi parce qu’ils sont appliqués avec une action mécanique, le frottement par exemple. Comme à l’hôpital, les sols des écoles, des crèches, des Ehpad ou des restaurants peuvent être simplement nettoyés et non désinfectés », analyse le Dr Carenco.
Pas de désinfection sans nettoyage préalable à l’aide d’un détergent.
L’état de propreté de la surface conditionne la qualité de la désinfection ultérieure. Il s’agit en effet d’éliminer les matières organiques et les germes présents (bactéries, virus, champignons).
De plus, la désinfection est une opération au résultat éphémère : 2 heures en moyenne seulement.
Ensuite, les bactéries recolonisent naturellement le milieu (elles n’ont pas forcément besoin d’un hôte pour survivre), et les virus également par le toucher, le postillonnage, etc.
Si une désinfection s’impose : comment désinfecter ?
La désinfection mécanique, parfaitement efficace, perd du terrain face au tout chimique, dont 3 industriels détiennent 97 % du marché.
La désinfection peut se faire de manière mécanique, thermique ou chimique.
Des établissements hospitaliers utilisent par exemple la vapeur recommandée par la Société française d’hygiène hospitalière (SF2H), les ultraviolets (utilisé chez O Les Pieds grâce à son four dans son back-office ;-), et la micro-fibre en complément.

Les détergents sont issus soit de la biologie — ils sont appelés alors probiotiques et sont produits par plusieurs entreprises françaises — ; soit issus du pétrole, ils coûtent moins cher et 97 % du marché sont entre les mains de trois entreprises internationales Unilever/Procter&Gamble/Ecolab.
« Les industriels du pétrole expliquent que la désinfection est indispensable comme ceux du plastique cherchent à nous convaincre que les surfaces plastiques sont plus hygiéniques.

Nous revenons en arrière et perdons 15 ans de connaissances et de bonnes pratiques !

Cette désinformation est dangereuse et est cautionnée par l’État qui cherche à rassurer la population, même au mépris du code de l’Environnement ou en présence de fortes contradictions. Reprenons nos esprits, analysons la situation et assurons l’hygiène
indispensable en priorité avec des produits adaptés et fabriqués en France », explique OlivierToma, fondateur de PNN.
Quels sont les impacts environnementaux de cette fuite en avant ? Les désinfectants puissants, utilisés de façon déraisonnée, sont déversés directement dans l’environnement. Une pratique hautement nuisible et totalement disproportionnée dans l’immense majorité des cas.

Le monde pleure, la Terre souffre par la pollution.


L’air intérieur se charge en composés organiques volatils issus de ces produits et sa qualité est fortement impactée. Elle est « un enjeu majeur de santé publique » pour l’ANSES.
La qualité de l’eau, et en premier lieu sa potabilité via le retour inéluctable des eaux usées, est également impactée.

« La javel (hypochlorite de sodium) est utilisée pour rendre l’eau potable or sa surconsommation actuelle met en péril son approvisionnement pour potabiliser l’eau brute. De plus, les rejets de désinfectants dans les eaux usées altèrent le
fonctionnement des stations d’épuration qui utilisent des bactéries pour épurer les égouts. Les rejets au milieu naturel s’ajoutent aux désinfectants répandus hors de tout réseau d’assainissement sur les voiries, les parkings, les milieux extérieurs, et l’ensemble provoque
un déséquilibre de la microfaune et de la flore des milieux naturels récepteurs, allant jusqu’à favoriser la résistance bactérienne aux antibiotiques », explique le Dr Carenco.
Enfin, les centres antipoison constatent une augmentation des appels de la population.
Quelle est la position des multiples administrations en charge de ce sujet ?
Le C2DS et l’agence Primum Non Nocere s’inquiètent du silence de nombreuses agences et administrations publiques concernées par ce sujet.
Quelle est la position du ministère de la Transition écologique et solidaire sur les recommandations officielles qui entraînent le non-respect du code de l’Environnement ?
Quelle est la position des agences régionales de santé qui s’enquièrent de la présence de pesticides dans l’eau, mais ne s’intéressent pas à celle des biocides ?
Que disent les organismes chargés de la gestion et la qualité de l’eau ?
La « police de l’eau » s’appuie sur des réseaux d’alertes et de mesures et des laboratoires d’analyses (chimie, physique, toxicologie, écotoxicologie, hydrologie, hydrogéologie…). Qu’en disent les 6 Agences de l’eau, la Direction départementale des territoires (DDT),
l’Office national de l’eau et des milieux aquatiques (ONEMA), l’Office national de la chasse et de la faune sauvage (ONCFS), la Mission inter-services de l’eau et de la nature (MISEN) pôle de coordination, ainsi que les maires ?
A propos ?
Comité pour le Développement Durable en Santé (C2DS)
Association de loi 1901, le Comité pour le développement durable en santé (C2DS) fédère plus de 500 établissements sanitaires et médico-sociaux de tout type d’activité et de tout statut juridique, engagés ou souhaitant s’engager dans une démarche de développement durable. Il met à disposition de ses adhérents de l’information, des outils opérationnels et de mobilisation, et des formations.
Primum Non Nocere®
L’agence PNN est une des premières entreprises à mission depuis la loi Pacte en janvier 2020. Elle est fidèle à sa raison d’être inscrite dans ses statuts : « promouvoir un développement pérenne préservant l’environnement et la santé de chacun ». PNN est une agence de conseil et d’accompagnement en développement durable et en santé environnementale notamment dans les secteurs sanitaire et médico-social depuis 10 ans.

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Coronavirus : la désinfection chimique ne doit pas devenir une obligation ! Prenons soin de notre planète !

COVID19

COVID19 : coronavirus et cancer. Précautions à prendre.

COVID19 : coronavirus et cancer. Précautions à prendre.

COVID19 : coronavirus et cancer. Précautions à prendre.

| 06 avril 2020 | par Caducee.net | | Partager

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COVID19 : coronavirus et cancer, quelles sont les précautions à prendre ?

En raison de la pandémie de COVID-19 qui sévit actuellement, la Ligue contre le Cancer a publié ses recommandations à destination des personnes atteintes de cancer et leurs proches. Puis-je continuer mes traitements anti-cancer ? Comment se protéger face au coronavirus ? Comment aider un proche malade ? Voici une synthèse des recommandations de la Ligue contre le Cancer proposée par le Dr André Philippe Davody.

COVID19 : Coronavirus : puis-je continuer mon traitement anti-cancer en centre de soins ?

Comme le souligne la Ligue, il ne faut pas interrompre sa chimiothérapie ou ses séances de radiothérapie si le traitement a déjà débuté. Certains traitements peuvent continuer à domicile de façon à réduire le nombre de sorties et de rendez-vous dans votre centre de soins. Si cela n’est pas possible, l’équipe soignante responsable de votre traitement fera le nécessaire pour vous transmettre une prescription de transport.

Concernant l’hormonothérapie, la décision de maintien ou d’arrêt du traitement sera aussi prise par votre médecin. Certains médicaments affaiblissent le système immunitaire. Par exemple, les patients traités pour un cancer de la prostate sous hormonothérapie longue peuvent se montrer plus fragiles face au COVID-19, en fonction du traitement et de son dosage. En cas de doute, parlez-en avec votre médecin habituel.

COVID19 : coronavirus et cancer. Précautions à prendre.

Ai-je plus de risques d’attraper le COVID19 si je suis un traitement anti-cancer ?

Les personnes atteintes d’un cancer subissent des traitements qui peuvent fragiliser le système immunitaire. De ce fait, elles deviennent plus fragiles face aux infections virales comme le COVID-19.

On estime que le risque de complications respiratoires est 4 à 5 fois plus élevé chez les malades porteurs d’un cancer. Leur développement est par ailleurs plus précipité, notamment lors de traitements récents, comme chez les patients ayant subi une chimiothérapie ou une chirurgie ces dernières semaines.

En cas d’infection au COVID-19, le traitement des personnes atteintes de cancer doit avoir lieu avec toutes les précautions nécessaires : isolement face aux autres patients, services dédiés, etc. Votre médecin peut aussi décider de suspendre votre traitement de façon provisoire. En cas de symptômes ou de contact avec une personne infectée, communiquez au plus vite cette information à votre équipe soignante habituelle.

COVID19 : coronavirus et cancer. Précautions à prendre.

COVID19 : Actuellement en rémission, mon traitement passé augmente-t-il mon risque d’attraper le virus ?

Il existe des traitements anti-cancer, comme la chimiothérapie, qui peuvent fragiliser les défenses immunitaires. Certains cancers représentent également un risque accru de contracter le COVID-19. Même en période de rémission et après la fin des traitements, le système immunitaire peut rester fragile, notamment chez les personnes âgées. Il faut donc être extrêmement attentif. On conseille fortement de bien appliquer tous les gestes barrières au quotidien, de respecter les mesures de distanciation sociale, et de signaler tout symptôme anormal à son médecin.

Par ailleurs, la Ligue contre le cancer recommande d’éviter les lieux confinés si vous présentez des symptômes ressemblant à ceux du coronavirus (toux, fièvre, rhume, fatigue importante…). Si vous êtes actuellement en soins de support post cancer, il sera peut-être nécessaire de les interrompre de façon momentanée.

COVID19 : coronavirus et cancer. Précautions à prendre.

Covid19 : Comment protéger une personne atteinte de cancer ? Que surveiller en tant que proche ?

Si vous vivez avec une personne atteinte d’un cancer, ou si vous vous occupez d’un malade de façon rapprochée, il faut impérativement être attentif aux symptômes d’apparition récente et contacter son médecin en cas de besoin.

Par ailleurs, les gestes barrières doivent être suivis scrupuleusement pour éviter la contamination et la propagation du coronavirus :

  • Lavez-vous les mains toutes les heures (en suivant les recommandations de l’OMS) ;
  • Toussez ou éternuez dans le pli de votre coude ou dans un mouchoir ;
  • Saluez sans se serrer la main et sans embrassades ;
  • Utilisez des mouchoirs à usage unique et jetez-les ;
  • Pratiquez la distanciation sociale et respectez la distance d’au moins un mètre ;
  • Limitez les déplacements et les contacts au strict minimum ;
  • Portez un masque chirurgical en cas de symptômes ;

Éventuellement, évitez provisoirement le contact physique avec la personne atteinte de cancer et privilégiez le téléphone, les messages, et les appels vidéos. Pour autant, pensez à maintenir un lien social rapproché et contactez très régulièrement votre proche par téléphone pour être sûr que tout va bien. Cela est valable pour détecter les soucis de santé, mais aussi pour éviter tout sentiment d’isolement social.

COVID19 : coronavirus et cancer. Précautions à prendre.

Le Dr André Philippe Davody est Chirurgien Urologue, spécialiste en chirurgie robotique (Da Vinci) et en chirurgie urologique. Il est inscrit depuis 1984 au tableau de l’Ordre des Médecins de la ville de Paris ainsi qu’expert près la Cour Administrative d’Appel de Paris depuis 1999.

SARS-CoV-2 et bain de bouche

Stop covid avec le bain de bouche !

De nouvelles données en faveur de l’utilisation du bain de bouche contre la transmission du SARS-CoV-2

Une nouvelle étude in vitro démontre une efficacité virucide d’un bain de bouche avec la technologie CPC (chlorure de cétylpyridinium) pour réduire la charge virale du SARS-CoV-2 de 99,9 %. Cette étude a été réalisée par un laboratoire de virologie accrédité indépendant, de renommée internationale, Microbac Laboratories, pour le compte d’Unilever Research Laboratories.

  • Les résultats préliminaires de ces essais montrent qu’une utilisation appropriée d’un bain de bouche contenant la technologie CPC pourrait jouer un rôle important en tant que mesure d’hygiène préventive supplémentaire pour réduire la transmission virale de la COVID-19, en plus de prévenir certains problèmes bucco-dentaires, lorsqu’il est utilisé comme indiqué sur l’emballage.
  • Le CPC est déjà largement utilisé dans le milieu médical et est connu pour ses propriétés antivirales.

« Même s’il est évident qu’il ne s’agit ni d’un traitement curatif ni d’un moyen totalement éprouvé de prévenir la transmission du SARS-CoV, les résultats obtenus ici sont très prometteurs. Étant donné le stade critique actuel de la pandémie, nous pensons qu’il est important de les partager afin que les consommateurs soient conscients des avantages potentiels des bains de bouche contenant du CPC, parallèlement aux autres mesures d’hygiène préventives », Glyn Roberts, PhD, Responsable de la R&D soins bucco-dentaires d’Unilever.

Aujourd’hui, la meilleure façon de se prémunir contre cette maladie qui a causé plus d’un million de décès à travers le monde à ce jour reste les mesures d’hygiène préventives visant à limiter la propagation du SARS-CoV. Comme le rappelle le ministère des Solidarités et de la Santé, il est primordial d’appliquer les mesures barrières suivantes pour limiter la transmission du virus : se laver les mains régulièrement, tousser ou éternuer dans son coude ou dans un mouchoir, se moucher dans un mouchoir à usage unique et se laver les mains après, ne pas serrer les mains et éviter les embrassades, respecter une distance d’au moins 1 mètre avec les autres et enfin porter un masque en public. Les données disponibles à date indiquent que le SARS-CoV semble être principalement transmis par les gouttelettes de salive ou les écoulements nasaux lorsqu’une personne infectée tousse ou éternue, avant, pendant et après la phase aiguë de la maladie, ainsi que dans les cas asymptomatiques. Par conséquent, réduire la charge virale buccale pourrait permettre de réduire la transmission de la COVID-19.

SARS-CoV-2 présent dans la bouche (Copyright Unilever).

Une nouvelle étude, menée in vitro par l’équipe de Glyn Roberts PhD, Responsable de la R&D soins bucco-dentaires d’Unilever, et réalisée par un laboratoire de virologie accrédité indépendant de renommée internationale — Microbac Laboratories — fournit des preuves d’une activité virucide efficace contre le SARS-CoV-2 d’un bain de bouche avec du CPC (chlorure de cétylpyridinium), une molécule aux propriétés antiseptiques présentes dans certains bains de bouche. Comme l’explique Glyn Roberts : « Le bain de bouche, qui contient du CPC à hauteur de 0,07 % et que nous avons testé, réduit de 99,9 % la charge virale du SARS-CoV, le virus responsable de la COVID-19, après 30 secondes de rinçage ».

Les résultats préliminaires de ces essais menés sur le SARS-CoV s’appuient sur des recherches réalisées précédemment par Unilever sur un substitut du virus dont les résultats ont été publiés sur la plateforme bioRxiv, et font suite aux discussions en cours au sein de la communauté médicale et scientifique mondiale sur l’utilisation potentielle d’un bain de bouche contenant du CPC comme mesure complémentaire pour réduire la transmission du virus. Les recherches effectuées sur la durée de l’effet du CPC se poursuivent, mais une étude publiée plus tôt cette année et qui portait sur un petit groupe de patients atteints de la COVID-19 suggère que la charge virale — la quantité de particules virales — pourrait être réduite dans la bouche sur une durée allant jusqu’à 6 heures avec des bains de bouche contenant du CPC.

Ces résultats d’essais préliminaires montrant l’efficacité du CPC contre le SARS-CoV sont parmi les plus avancés et les derniers d’une large série d’études en cours qui ont pour objectifs d’évaluer l’efficacité des bains de bouche contre un certain nombre de virus. Dans les tests effectués par Unilever, seule la technologie CPC a jusqu’à présent donné des résultats positifs et cohérents contre le SARS-CoV.

« Les bains de bouche contenant du CPC, produits par d’autres entreprises, pourraient également avoir un effet positif. Nous partageons ici nos résultats dans un esprit d’ouverture et de collaboration avec la communauté scientifique. Nous encourageons les autres laboratoires à poursuivre leurs recherches sur le rôle que les produits d’hygiène buccale pourraient jouer en tant que mesure préventive complémentaire pendant la pandémie. D’éminents scientifiques ont examiné les données issues des recherches d’Unilever et conviennent qu’il est dans l’intérêt général de partager largement ces résultats » déclare Glyn Roberts.

« La cavité buccale est une zone de forte concentration de SARS-CoV : un millilitre de salive peut contenir jusqu’à un million de particules virales. La désinfection de la bouche par l’utilisation régulière d’un bain de bouche est donc un geste simple, peu contraignant qui peut renforcer la série des gestes barrières recommandés par les autorités de santé.

L’étude in vitro conduite par Unilever est la première à démontrer qu’un bain de bouche contenant du CPC permettrait de réduire la charge virale du SARS-CoV de 99,9 %. D’autres recherches sur la durée de l’effet du CPC suggèrent que la réduction de la charge virale est susceptible d’être durable.

Le CPC est un actif connu depuis plus de 40 ans, largement utilisé en hygiène buccale pour le contrôle de la plaque. Il induit peu de résistances bactériennes lui permettant ainsi d’être globalement bien toléré. De sensation agréable, il permet une utilisation régulière.

Dans le cadre de la pandémie de COVID-19, l’utilisation avant tout soin d’un bain de bouche à base de CPC pourrait donc constituer un nouveau geste barrière qui améliorerait la maitrise de la contamination de la COVID-19 en cabinet dentaire », explique le Pr. Michel Sixou, PU — PH, Professeur en Santé Publique, département d’Épidémiologie et de Prévention (Université Paul Sabatier, Toulouse).

« Dans la transmission d’une infection virale, plusieurs éléments jouent des rôles importants : la quantité de virus émise par la personne infectée et la quantité de virus nécessaire au déclenchement de l’infection y tiennent une place majeure. Ainsi, les résultats obtenus sur le CPC par l’étude conduite par Unilever, selon les normes de référence “ASTM International Standard  suspension protocol” et faisant l ’objet d’une pré-publication, sont particulièrement intéressants. De fait, en réduisant la charge virale présente dans la cavité buccale d’une personne infectée, on peut également espérer diminuer le risque de transmission du virus. Certaines études indiquent également que plus la quantité de virus émise est faible, plus le risque de développer une infection sévère pour la personne contaminée diminue. Les travaux préliminaires présentés par Unilever suggèrent ainsi que des bains de bouche contenant du CPC ajouteraient une sécurité complémentaire, en association avec les gestes barrière. Un des futurs objectifs sera de démontrer la durée d’action de ce type de produit sur la charge virale buccale.

L’utilisation de ces bains de bouche pourrait être particulièrement utile dans toutes les situations où une personne éventuellement infectée ne serait pas en mesure de porter un masque chirurgical ; par exemple pour la réalisation de soins dans la cavité buccale par des professionnels de santé », ajoute le Pr. Vincent Thibault, Chef de service du laboratoire de virologie, CHU de Rennes.

Pour en savoir plus

  • Comment ces essais ont-ils été effectués ? Ces essais ont été menés aux États-Unis par un laboratoire de virologie indépendant de renommée internationale, Microbac Laboratories. Les tests ont été effectués avec un temps de rinçage de 30 et 60secondes, dans le but de reproduire, dans un contexte in vitro, les conditions réelles d’utilisation du bain de bouche.
  • Que montrent les résultats ? Les résultats préliminaires montrent qu’un bain de bouche contenant du CPC permet de réduire la quantité de SARS-CoV-2 de 99,9%, après 30 secondes de rinçage, ce qui correspond au temps d’utilisation classique d’un bain de bouche. Les tests ne suggèrent pas que ce bain de bouche puisse servir de traitement contre la COVID -19, ni qu’il permettra de prévenir la transmission à lui seule. Les mesures barrières (lavage des mains, distanciation sociale et port de masque) recommandées par les autorités de santé doivent être poursuivies.
  • Qu’est-ce que le CPC ? Le chlorure de cétylpyridinium ou CPC est un ingrédient largement utilisé et connu pour ses propriétés antibactériennes et antivirales. Il est d’ores et déjà recommandé par l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) contre le SARS-CoV-2 dans le cadre de la désinfection et de la stérilisation des établissements de soins de santé.
  • Qu’en est-il de l’alcool présent dans les bains de bouche ? Les bains de bouche contenant de l’alcool (éthanol) en contiennent généralement entre 11 et 14%. Les données à disposition suggèrent qu’à cette concentration et à cette durée d’utilisation du bain de bouche, l’éthanol a peu de chances d’être efficace contre les virus.

UNILEVER

1 Test in vitro tentant de simuler la charge virale dans la bouche.

2 Résultats soumis à un audit final.

3 Résultats soumis à un audit final.

4 Toutes les références aux coronavirus font référence au « SRAS-CoV-2 », la souche virale responsable du Covid-19].

5 Centre européen de prévention et de contrôle des maladies (ECDC) (Sept. 2020) Mise à jour de la situation de la COVID-19 dans le monde https://www.ecdc.europa.eu/en/geographical-distribution-2019-ncov- cases# : ~ : text=Summary: Since 31 December 2019, reported, including 893 084 deaths.

6 Je limite la transmission du virus en adoptant la bonne conduite à tenir. https://solidarites-sante.gouv.fr/IMG/pdf/fiche_grand_public-2.pdf.

7 Coronavirus. OMS. https://www.who.int/health-topics/coronavirus#tab=tab_1.

8 Fernandes LL, et al. Saliva in the Diagnosis of COVID-19: A Review and New Research Directions. J Dent Res 2020 ; 22034520960070.

9 Wölfel R, et al. Virological assessment of hospitalized patients with COVID-2019. Nature 2020 ; 581 (7809) : 465-9.

10 Stadnytskyi V, et al. The airborne lifetime of small speech droplets and their potential importance in SARS -CoV-2 transmission Proc NatlAcad Sci U S A. 2020; 117(22):11875-7.

11 Résultats soumis à un audit final.

12 Résultats soumis à un audit final.

13 Résultats soumis à un audit final.

14 Green A, et al. In vitro assessment of the virucidal activity of four mouthwashes containing Cetylpyridinium Chloride, ethanol, zinc and a mix of enzyme and proteins against a human coronavirus. https://www.biorxiv.org/content/10.1101/2020.10.28.359257v1.

15 Seneviratne CJ, et al. Efficacy of commercial mouth-rinses on SARS-CoV-2 viral load in saliva : Randomized Control Trial in Singapore (non-Unilever research). https://www.medrxiv.org/content/10.1101/2020.09.14.20186494v1.